Projekt «ACTION»: Geologie-Immersion an der DialoGéo 2025
«Immersion» steht in der Schule in Form des Immersionsunterrichtes für intensives «Eintauchen», z.B. in die Welt des Englischen oder Französischen. Am 7./8. November fand am Gymnasium Biel-Seeland zum ersten Mal eine grosse Zusammenkunft der Schweizer Gymnasial-Geografielehrpersonen mit Exkursionen, Workshops und Ausstellungsständen für ca. 140 Teilnehmende statt. Damit war ein Teil der zentralen Motivatoren für ein Studium der Erdwissenschaften aus dem Schulbereich anwesend. Als Zusammenschluss von Uni Bern, ETH Zürich, CHGEOL, «Rundumberge» und dem Verein «Erlebnis Geologie» organisierte das Projekt «ACTION» mit einem grossen Infostand und einer halbtägigen Exkursion eine beeindruckende «Geologie-Immersion» für Lehrpersonen – etwas ganz Neues im Schulbereich, wo die Erdwissenschaften meist nur ein Mauerblümchendasein fristen. Unser gemeinsames Logo «Geology matters / Decoding the past – solutions for tomorrow» erschien an prominenter Stelle auf der Kongress-Website, auf Bannern und Badges.
An unserem Stand wurde über die breiten Geologie-Angebote aus den Bereichen Universität, Gymnasium, Wirtschaft und Freizeit informiert. Etwa ein Drittel der anwesenden Lehrpersonen dürfte sich dafür interessiert haben. Die Schulsammlung als Angebot der Uni Bern zog dabei besonders viele Interessierte an, da sie auf bereits weit verbreite Lehrmittel wie die Geologie-Website «CSI Alps» der Uni Bern und auf die Geologiekapitel eines 2023 neu erschienenen Geografielehrmittels aus dem Westermann-Verlag abgestimmt ist. Erfreulich waren auch Kontakte zu Lehrpersonen aus der Romandie, die sich besonders für die Sammlung interessierten und sich auch nach Übersetzungen der Lehrmittel erkundigten, was wir leider bisher nicht anbieten können.
Persönliche Gespräche mit Lehrpersonen zeigten, dass grundsätzlich Interesse an der Vermittlung erdwissenschaftlicher Inhalte besteht, dass diese jedoch aufgrund zunehmend überfrachteter Lehrpläne immer weiter an den Rand gedrängt werden. Mit überzeugenden Angeboten an die Lehrperson, welche Türen zu den Erdwissenschaften öffnen können, lässt sich dies zumindest teilweise auffangen. Es darf aber auch nicht verschwiegen werden, dass ein stattlicher Prozentsatz der Gymnasial-Lehrpersonen unseren Stand nicht besuchte. Diese – leider zunehmende – Gruppe von Lehrpersonen wäre wohl nicht unglücklich, wenn die Erdwissenschaften vollends aus den Lehrplänen gestrichen würden. Insbesondere Humangeograf*innen und die immer häufiger als Geografielehrpersonen eingesetzten Nebenfachgeograf*innen finden kaum Zugang zu den Erdwissenschaften und bemühen sich auch nicht darum. Vermutlich erschliessen sich ihnen Sinn und Nutzen der Erdwissenschaften für die Gesellschaft nicht und sie setzen Prioritäten bei humangeografischen Themen. In diesem Bereich liegt noch sehr viel Informationsarbeit vor uns – mit «uns» sind alle gemeint, die im Bereich Erdwissenschaften tätig sind! Gerade der Fall Blatten zeigt exemplarisch, wie eng verzahnt Erdwissenschaften und Humangeografie in der Realität sind und dass wir gute Argumente hätten, wenn sie denn mit genügender Intensität vorgebracht und auch erhört würden.
Aus dem grossen Exkursionsangebot wählten mehr als 10% der Teilnehmer*innen die Geologie-Exkursion in das kleine Findlingspärkchen beim Bahnhof Ins, dies dürfen wir als unerwartet grossen Erfolg verbuchen. Trotz feuchtkaltem Wetter mit dichtem Nebel fanden sich alle ein, um sich in die «Sprache der Geisteine» einführen zu lassen, einerseits anhand der einfach verständlichen geologischen Geschichte eines Vallorcine-Konglomerat-Findlings und andererseits anhand des sehr viel komplexeren Allalin-Gabbros aus dem Saastal. Allalin-Gabbro-Findlinge und tausende Acker-Lesesteine aus Allalin-Gabbro sind grossräumig im Seeland verteilt und werden von Peter Thomet vom Verein «Landschafts- und Kulturerbe Drei-Seen-Land» akribisch dokumentiert, was zu einer erstaunlichen, neuen Hypothese zur Ausbreitung von Rhone- und Wallisgletscher führt. Zum Schluss wurde auf die historische und wissenschaftliche Bedeutung von Findlingen in der Schweiz allgemein und auf deren einst nur zögerliche Unterschutzstellung eingegangen, die erst mit der Verbreitung der Eiszeittheorie als «Findlingsschutz im Interesse der Wissenschaft und zur Ehre des Landes» Fahrt aufnahm.
Wir hoffen, dass die DialoGéo zu einer festen Institution zur Fortbildung und zum Wissensaustausch für Geografielehrpersonen wird und danken dem Organisationsteam des Verbandes Schweizer Geografielehrpersonen VSGg herzlich für ihre grossartige Arbeit. Auch wenn noch nicht alles perfekt funktionierte, war es für uns ein Erfolg und wir werden nächstes Jahr gerne wieder dabei sein.
Autoren: Martin Wyss und Iwan Stössel



Projet « ACTION » : Immersion dans la Géologie lors du congrès DialoGéo 2025
Dans le contexte scolaire, le terme « immersion » désigne l’enseignement immersif, c’est-à-dire une plongée intensive, par exemple dans le monde de l’anglais ou du français. Les 7 et 8 novembre, le Gymnase de Bienne-Seeland a accueilli pour la première fois une grande rencontre des enseignants de géographie au niveau des gymnases suisses, avec des excursions, des ateliers et des stands d’exposition pour environ 140 participants. Ainsi, certains des principaux facteurs de motivation liés au milieu scolaire pour poursuivre des études en sciences de la Terre étaient présents. Fruit d'une collaboration entre l'Université de Berne, l'EPF Zurich, CHGEOL, « Rundumberge » et l'association Géologie vivante, le projet « ACTION » a organisé avec un grand stand d’information et une excursion d’une demi-journée, une impressionnante « immersion en géologie » destinée aux enseignants – une nouveauté dans le domaine scolaire, où les Sciences de la Terre mènent le plus souvent une existence discrète. Notre logo commun « Geology matters / Decoding the past – solutions for tomorrow » figurait en bonne place sur le site web du congrès, sur les bannières publicitaires et les badges.
Sur notre stand, nous avons présenté la large palette d’offres en géologie provenant des domaines universitaires, gymnasiaux, économiques et du secteur des loisirs. Environ un tiers des enseignants présents ont manifesté de l’intérêt pour ces informations. La collection scolaire proposée par l'Université de Berne a particulièrement attiré l'attention, car elle s'appuie sur des supports pédagogiques déjà largement diffusés, tels que le site web géologique « CSI Alps » de l'Université de Berne, ainsi que les chapitres consacrés à la géologie d'un manuel de géographie publié en 2023 par les éditions Westermann. Les contacts avec le personnel enseignant de Suisse romande ont également été très réjouissants. Ce dernier a manifesté un intérêt particulier pour la collection précitée et s’est également renseigné sur la possibilité de traduire le matériel pédagogique, ce que nous ne sommes malheureusement pas en mesure de proposer pour l'instant.
Des entretiens individuels avec des enseignants ont montré qu'il existe, en principe, un intérêt pour l'enseignement des Sciences de la Terre, mais que celui-ci est relégué au second plan en raison de plans d’études toujours plus chargés. Avec des offres pertinentes et convaincantes à l’intention du corps enseignant, qui puissent leur ouvrir des portes vers les sciences de la Terre, il est possible de compenser au moins partiellement cette tendance. Il ne faut toutefois pas passer sous silence le fait qu'un pourcentage considérable d’enseignants du gymnase n'a pas visité notre stand. Ce groupe, malheureusement en croissance, ne serait sans doute pas mécontent si les Sciences de la Terre étaient complètement supprimées des cursus scolaires. Les géographes humains en particulier, ainsi que les géographes en discipline complémentaire, de plus en plus souvent employés comme professeurs de géographie, n'ont guère accès aux Sciences de la Terre et ne s'efforcent pas non plus de le faire. Ils ne comprennent probablement pas l'intérêt et l'utilité des Sciences de la Terre pour la société et accordent la priorité aux thèmes liés à la géographie humaine. Dans ce domaine, il nous reste encore énormément de travail d’information à accomplir – et par « nous », il faut entendre toutes les personnes actives dans le domaine des Sciences de la Terre ! Le cas de Blatten illustre parfaitement à quel point les Sciences de la Terre et la géographie humaine sont étroitement liées dans la réalité et que nous aurions de bons arguments à faire valoir, à condition qu'ils soient présentés avec suffisamment de force et qu'ils soient entendus.
Parmi la large gamme d'excursions proposées, plus de 10 % des participants ont opté pour l'excursion géologique dans le petit parc de blocs erratiques près de la gare d'Anet, un succès que nous n’avions pas anticipé. Malgré un temps froid et humide avec un épais brouillard, tout le monde s'est réuni pour s'initier au « langage des roches » ; cela s’est fait, d'une part, à travers l'histoire géologique facile à comprendre d'un bloc erratique en conglomérat de Vallorcine et, d'autre part, à travers celle, beaucoup plus complexe, du gabbro d’Allalin, originaire de la vallée de Saas. Les blocs erratiques du gabbro d’Allalin, ainsi que les milliers de pierres ramassées dans les champs également en gabbro d’Allalin, sont largement répandus dans le Seeland et sont minutieusement documentés par Peter Thomet, de l'association « Patrimoine paysage et culturel du Pays des Trois-Lacs ». Cela a conduit à une nouvelle hypothèse étonnante concernant l'extension des glaciers du Rhône et du Valais. Enfin, l'importance historique et scientifique des blocs erratiques en Suisse en général et leur protection autrefois hésitante ont été abordées. Celle-ci n'a pris de l'ampleur qu'avec la diffusion de la théorie de la période glaciaire, sous la modalité de « Protection des blocs erratiques dans l'intérêt de la science et pour l'honneur du pays ».
Nous espérons que DialoGéo deviendra une institution incontournable pour la formation continue et l'échange de connaissances des enseignants en géographie et nous remercions chaleureusement l'équipe organisatrice de l'Association Suisse des Enseignants de Géographie (ASEG) pour son excellent travail. Même si tout n'a pas encore fonctionné à la perfection, cette édition a été pour nous un succès et nous serons ravis d'y participer à nouveau l'année prochaine.
Auteurs: Martin Wyss et Iwan Stössel
